TOOOD reprend la mer en toute transparence

TOOOD - TransparenceCet obscur objet du désir, la mer, occupe ces dernières semaines l’actualité rock. Après un Miossec enragé qui lui consacre plusieurs morceaux, c’est au tour des TOOOD de la prendre comme sujet de chanson avec ce remarquable Jamais la mer ne se retire, single ambassadeur d’un deuxième album annoncé pour le 30 novembre et baptisé TRANSPARENCE.

TOOOD, c’est toujours ce duo électro-pop crépusculaire composé d’Astrid Karoual et de Laurent Morelli. Jamais la mer ne se retire se situe dans la ligne de leur premier album, Fury, sorti il y a deux ans maintenant, c’est-à-dire un mélange de cold wave caliente (bah oui), de pop à la Taxi Girl/Daniel Darc et de branchitude en clair-obscur. La forme est toujours aussi soignée et séduisante, renforçant l’esprit de séduction d’une musique qui se déploie, par voie de répétition, dans le champ de la sensualité et du mystère. Le single s’appuie sur un travail de guitares intéressant, tout en rupture, aux influences vaguement orientales (ou qui lorgne du côté de Siouxsie et de ses Banshees, il y a plusieurs éternités) et sur la douceur irrésistible du chant de Keroual.

La poésie un brin hermétique se déploie quant à elle au prix d’images et d’allégories parfois surprenantes mais qui sonnent juste dans le mouvement des vagues. On retiendra pour l’exemple ce spectaculaire « L’ignorance est un funeste orage qui s’installe telle une une plaie sous un corsage » dont la dimension érotique et vénéneuse dissimule parfaitement la figure alambiquée, voire ici carrément acrobatique. C’est dans cette sophistication précieuse, à la limite du surjeu, qu’agit le charme de TOOOD, en cela fidèle à son acronyme (Cet Obscur Objet du Désir, rappelons-le), mignardise gentiment sucrée et baroque. Il faudra bien sûr aller voir du côté de cette Transparence à venir ce qu’il y a à cacher ou à percer à nu.

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