On se souvient du beau With Our Backs to The City qui figurait en bonne place sur le magnifique Weathering, c’était il y a tout juste dix ans : revoici les deux Epic45 en compagnie de l’oisillon Babybird pour une collaboration qu’on avait pas vu venir. « I don’t need another year/ Just give me a minute/ Wandering the world looking for those who spin it/ I Want to be free of time/ But to pretend i can escape/ Is such a stupid crime. », chante Stephen Jones d’une voix qui vient déranger le paisible tapis électronique déposé à ses pieds par Rob Glover et Benjamin Holton.
Le titre est évidemment à relier à la succession des confinements qui plombe l’Angleterre depuis plus d’un an maintenant. La mention n’est pas frontale mais on sent le poids de l’histoire derrière la réclamation d’une pauvre minute de liberté pour découvrir à nouveau le monde et la nature. Les images illustrent le propos avec un assemblage de décors naturels, de photos sans âme qui vive, dans le plus pur style du groupe. Le contraste entre la dimension bucolique proposée par l’accompagnement et le chant grinçant de prisonnier domestique du chantier agit pour souligner la souffrance liée à l’enfermement. Le morceau est annoncé en vente sur bandcamp le 19 mars chez Wayside & Woodland Recordings et annoncé sous le tag new music sans qu’on sache s’il faut s’attendre à d’autres morceaux ou à un EP. L’espoir est permis.
Leur dernier album en date, Cropping The Aftermath, n’est pas bien loin. Pour leur compère Babybird, l’actualité est impossible à résumer mais s’est notamment traduite par une récente réédition augmentée de son premier album lo-fi, I Was Born A Man, et une nouvelle excavation de ses anciennes cassettes, le tout sur son Bandcamp.
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