Alors qu’il n’a pas encore 20 ans, le jeune prodige canadien Ekkstacy va peut-être remplacer à lui tout seul Placebo, The Cure, Burial et quelques autres. Après un premier mini-LP en 2021, il s’apprête à signer fin septembre un deuxième disque, Misery, dont vient de nous parvenir le premier extrait.
Wish I Was Dead annonce la couleur et comme jusqu’à présent avec ce jeune homme, elle est noire, ou grise, et franchement désespérée, mais nourrie aux meilleures influences gothiques. Après un parcours chaotique incluant le divorce de ses parents, quelques drames divers, une addiction à la drogue et à l’alcool qui a entraîné des tendances psychotiques et une grande timidité, le jeune Stacy a commencé à rencontrer un certain écho en livrant des titres sur deux ou trois comptes soundcloud différents. Entre ses influences indé années 80, la maîtrise des guitares (il a collaboré avec The Drums) et des sonorités ultramodernes qui évoquent tant Bloc Party que le courant emocore ou la synth wave, Ekkstacy signe surtout des titres fringants, éclatants et addictifs.
Wish I Was Dead ne fait pas exception, rivalisant dans son accroche avec l’évidente séduction rétro d’un Motorama ou d’un Vagina Lips, de quinze ans ses aînés, et la concision (moins de deux minutes) de ses lointains ancêtres pop rock. Ekkstacy, sur ce morceau, est plus pop et indé que dubstep ou ultramoderne, il n’en reste pas moins que signer une telle composition n’est pas donné à tout le monde. Après avoir livré en début d’années 2022 quelques belles versions live de ses premiers morceaux, le jeune artiste sortira ce nouveau disque sur le label UnitedMasters. Il est tout à fait possible que ce disque annoncé par la maison de disques comme éclatant et composé de chansons « tonitruantes et destinées à être écoutées à plein volume » le propulse rapidement au rang des mégastars générationnelles. On vous aura prévenus.