Single après single, l’album Hymns de Bloc Party (photo : Rachael Wright) prévu pour le 29 janvier 2016 se dévoile et malheureusement pour les fans de la première heure, les nouvelles musicales du groupe anglais ne sont pas enthousiasmantes. Toujours emmené par un duo fort composé de Russel Lissack et du chanteur Kele Okereke, qui ont, selon leurs déclarations, réappris à travailler ensemble en studio, le groupe-anciennement-connu-sous-le-nom-de-Bloc-Party n’a plus grand chose à voir avec la machine de guerre indie qui avait déboulé en 2004 avec une série de singles incendiaires et l’année suivante avec le très apprécié Silent Alarm. Cela fait au moins deux albums et demi (et on ne tient pas compte des albums solo du leader mais aussi celui de son comparse) que le groupe a perdu sa grinta, sa rage et cet esprit punk rock qui faisait son charme et sa signature musicale des débuts. Depuis l’intégration massive de l’électronique dans le cocktail, le groupe a perdu en route pas mal de monde. Il est assez probable que Hymns achèvera cette mue et tournera définitivement le groupe vers ce qu’on appellera poliment « un nouveau public ».
Selon la maison de disques et son argumentaire de presse, Bloc Party a accepté son héritage et évolue en créant de nouveaux sons selon de nouvelles méthodes de travail. En vieux cons sectaires, on dira juste que c’était mieux avant. Le single The Good News ressemble à un mauvais titre de Damon Albarn interprété par un groupe soul ou RnB de seconde division. C’est à la fois mou du genou et assez gnangnan si l’on écoute les paroles. On suppose qu’il y aura tout de même sur l’album des titres plus convaincants.
