Et si jamais Old Mountain Station… : pop, parenthèse et peines de cœur

Old Mountain Station

Photo : Christian Debbane

Avec The Summer Ends, les Français d’Old Mountain Station ont signé ce qui reste à cette date le ou l’un des meilleurs disques français de l’année en cours. Inspiré, envoûtant, efficace, triste et pétillant, ce nouvel album aux allures d’album de l’été est sorti en plein hiver dans une forme de contre-temps et de contre-sens qui ressemble au groupe et à sa carrière sans commune mesure avec son talent.

Depuis ses débuts, le groupe de Thomas Richet propose un rock à guitares majestueux et brillant qui n’a rien à envier aux tauliers anglo-saxons du genre et constitue, à son échelle discrète et à elle toute seule, une petite exception française, devenue par la force des choses presque aussi anecdotique qu’elle est précieuse. The Summer Ends est bien meilleur que les dernières productions de Grandaddy. Il est bien plus cool que le retour de Ride. Retour avec le chanteur sur le secret le mieux gardé et négligé du moment. 

L’album est sorti il y a deux mois maintenant. C’est une drôle de période pour sortir un disque.  On se rend compte qu’on sort un disque quand on ne peut pas le jouer sur scène et quand on a l’impression que tout le monde a la tête ailleurs ?

C’est une sortie à l’image de l’époque, totalement déconnectée, à l’écart, qu’on observe de loin à travers les retours de la presse, les statistiques de Spotify ou de Deezer, les quelques disques qu’on nous commande directement sur Bandcamp. Bref, c’est un peu comme si rien ne s’était vraiment passé, et on espère pouvoir faire des concerts un jour pour rendre une part de concret à tout ça.

Les critiques sont globalement excellentes mais on a le sentiment que personne n’écoute de musique indé aujourd’hui à part des vieux mecs de quarante ans. C’est un peu déprimant, non ?

Je confirme, le rock indé à guitares n’intéresse plus grand monde en France. Pourtant les disques de Car Seat Head Rest ou de Big Thief sont encensés. Mais c’est comme si les Français qui voudraient faire la même chose étaient forcément illégitimes. Même les vieux mecs de quarante ans ne se pressent pas au portillon pour écouter notre disque, ça doit pourtant pas manquer en France ! Vu certaines réponses de médias plus mainstream, le rock à guitares, la fuzz sont désormais ringards. Alors que la pop 80’s remâchée ou le énième groupe de rock psyché est le comble de la modernité. Allez comprendre. Il y a quand même une homogénéité très forte de la musique en France, voire un conformisme, et les journalistes musicaux ne font rien pour arranger les choses. Chaque critique des disques de Waxahatchee ou de Phoebe Bridgers aux USA ne parle pas des années 90, alors que je n’ai pas le sentiment qu’elles en sont plus imprégnées que nous. Ici, ce serait impensable.

Vous démarrez The Summer Ends par Adios qui était sorti fin 2020. C’est un pied de nez assez marrant, puisque vous ouvrez en annonçant que vous « jetez l’éponge ». C’est juste une blague ou est-ce que cela donne le ton et le sens de cet album ? L’idée que de toute façon, tout ceci est un peu gratuit et désespéré ?

Attention, je n’ai jamais eu l’intention d’écrire un album sur Old Mountain Station. Pour moi, faire de la musique n’est jamais gratuit, et certainement pas désespéré. Le disque parle plutôt de ce qu’on ressent une fois la quarantaine venue, qu’on regarde en arrière. Je pense qu’on a tous ressenti le besoin de partir un jour, y compris la nécessité de quitter ce qu’on aime, même si ça reste souvent au niveau du fantasme.

Le disque a des allures de tout pour le tout. Vos premiers disques sont excellents mais sans doute est-ce qu’on ne l’a pas assez dit. On ne sait pas si c’est juste « une histoire » ou si c’est la réalité, mais The Summer Ends sonne comme un album de types qui font maintenant cela sans pression, juste pour « sortir en beauté » d’un jeu qui ne veut pas vraiment d’eux. 

Déjà, à nos débuts, on ne se faisait pas trop d’illusions sur la possibilité de vivre de notre musique ou de rencontrer un large public. On fait du rock indé, en anglais, on s’inspire  d’artistes comme Pavement ou Okkervil River qui eux-mêmes n’ont pas rencontré un succès fou par chez nous. Même quand des groupes comme Cocoon cartonnaient avec leur folk en anglais, on se sentait sur une autre planète, on ne s’y reconnaissait pas du tout. Tout ça pour dire qu’on a pas eu à faire le deuil d’un succès  qu’on n’a en réalité jamais vu venir. Mais c’est sûr que l’indifférence use. Et surtout les difficultés qu’elle crée : aujourd’hui, nous sommes incapables de trouver un tourneur, ceux que je contacte ne prennent même pas la peine de me répondre, dégoter un concert en dehors de Paris est une galère sans nom. Je pensais qu’on pourrait au moins trouver un juste milieu, qui nous aurait permis de sortir régulièrement des disques, de tourner. Mais ça n’a jamais été le cas. Dans ces conditions, chaque disque peut être le dernier, on se demande souvent à quoi bon continuer. Mais c’est aussi vrai qu’on fait de la musique sans pression, à notre rythme, sans se demander ce qui marchera ou non. C’est aussi libérateur que frustrant. Et puis on arrive à sortir des albums, on a un label, We Are Unique! Records, qui nous soutient, on touche des centaines de personnes. On est aussi privilégié, d’une certaine façon.

Qu’est-ce qui s’est passé depuis la sortie de Shapes? Est-ce que le groupe a continué à exister ou est-ce  vous êtes passés à autre chose ?

On est un groupe de quarantenaires ! On a nos boulots, nos enfants. Personne ne gagne un sou avec Old Mountain Station, donc on est bien obligés de s’en occuper dans les interstices de  notre quotidien. On a arrêté de répéter toutes les semaines comme au temps de notre jeunesse, on ne le fait que quand on a un enregistrement ou un concert à préparer. Mais on est jamais passés à autre chose, c’est toujours là, comme une bouffée d’air salvatrice. On ne va quand même pas se contenter de bosser et d’élever des gamins ?

Si on lit entre les lignes, ça signifie que la musique a pris une autre place dans votre vie. Laquelle au juste ? Qu’est-ce qui a changé pour vous personnellement ?

Non, c’est toujours une obsession, ça occupe une grande partie de ma pensée, de mes journées. Mais dans la pratique, c’est devenu plus raisonné, peut-être plus mature, au final.

Qu’est-ce qui a fait que le disque a pris corps ? Comment a-t-il été composé ? Est-ce vous qui êtes à l’origine de la plupart des compositions ? Comment vous avez fonctionné ?

J’ai composé la moitié des morceaux de mon côté, l’autre avec Alexandre, le guitariste et autre membre fondateur du groupe. On construit des maquettes tous les deux, à ce stade-là on met déjà en place pas mal de riffs de guitares, de synthés. Et ensuite on apporte les morceaux au groupe. Certaines chansons restent fidèles aux premier jets, d’autres évoluent beaucoup, notamment au niveau du rythme et du groove. J’aimerais bien passer des semaines en studio, construire tous ensemble les morceaux, mais malheureusement nous n’en avons pas les moyens.

Sur le plan artistique, votre son a évolué, me semble-t-il, autour de 2 éléments clés : l’arrivée du clavier de Nicolas Recazin, et (les deux allant dans le même sens) une direction moins rock, plus dream pop, qui nous ramène à Grandaddy et aux Boo Radleys ? C’est une vision de « critique » mais pour vous, c’était quoi le changement ?

En effet, Nicolas a énormément apporté, d’abord par son énergie et sa motivation. C’était un fan avant de rejoindre le groupe, et ça casse forcément le côté blasé qu’on peut parfois avoir. On a longtemps cherché un claviériste, sans jamais trouver quelqu’un qui nous convenait. Nico est plus guitariste et chanteur (dans le groupe My Thinking Face) que pianiste, mais ça lui confère un jeu de clavier très intelligent, efficace et mélodique. Et il a fait un gros boulot sur les chœurs, qui donnent de la chair à tout l’album.
Quant au son général du disque, on voulait d’abord réagir à notre album précédent, Shapes. Celui-ci était très rock 90’s, un peu comme un fantasme de notre adolescence. Après coup, j’ai ressenti que c’était presque un LP d’autistes, qu’on se faisait plaisir avec nos lubies lo-fi sans se soucier des autres. Je voulais faire le pont entre notre premier album, avec des refrains généreux et un lyrisme assumé, et son successeur plus brut. Pour moi cette synthèse, s’apparenterait plus à une sorte de new wave revisitée, mais je suis pas sûr d’être le meilleur juge de ce qu’on fait. Les critiques, en tout cas, n’ont jamais autant parlé des nineties à notre sujet que pour ce disque, alors qu’on voulait justement s’en éloigner !

L’album se nomme The Summer Ends. Il a cette beauté des fins d’été. Une sorte de belle parenthèse enchantée qu’on va oublier très vite et dont… on va aussi se souvenir toute notre vie. Est-ce que cela fait référence à vos dernières vacances ? Ou à des souvenirs d’enfance ? C’est quoi ces « souvenirs d’été » pour vous ?

Oui, c’est ce côté parenthèse enchantée que je voulais évoquer. Le soleil, la vie en apesanteur qui est d’autant plus délicieuse qu’elle touche à sa fin. Ça n’évoque pas de souvenir particulier, mais plutôt un sentiment de transition, de bonheur doux-amer. Et en même temps, d’autres saisons arrivent, qui ont aussi leur beauté, leurs possibles.

L’album convoque des images très belles, solaires. Est-ce que vous composez en « voyant » les choses ? Avec des représentations mentales de ce sur quoi vous allez écrire ? Comment les chansons prennent corps dans votre esprit ?

Tout part des mélodies. Toujours. En cela, on est un vrai groupe de pop : sans mélodie accrocheuse, la chanson se retrouve rapidement à la poubelle.  Et les mélodies inspirent des rythmes, quelques mots épars, qui arrivent de manière totalement inconsciente. Je tire le fil de ces mots et j’obtiens les paroles.

Par rapport aux premiers disques, on a aussi le sentiment que c’est un album qui parle du temps qui passe, de la jeunesse qui est mise à distance et dont on essaie de se re-saisir. C’est l’essence de l’écriture pop non ? Récupérer ces instants par le chant et la mélodie ?

J’adore votre définition, et si on y est un tant soit peu fidèle, on aura réussi cet album.

En écoutant le disque, on pense forcément à Grandaddy. Votre chant n’a jamais été aussi « haut ». Il y a le clavier bien sûr. Mais aussi à des trucs de rock californien… voire d’exilés là-bas comme The Thrills. Quel était le projet pour vous ?

Cette ressemblance avec Grandaddy, c’est un peu notre malédiction parfois. Je n’ai pas choisi ma voix, je n’ai jamais pris de cours de chant et je ne voudrais surtout pas faire un groupe de pastiche musicale. Je ne vais pas faire semblant de ne pas connaître Grandaddy – j’ai usé jusque à la corde les deux premiers albums, beaucoup moins le reste -, mais c’est loin d’être notre seule source d’inspiration.  Je voulais enregistrer un disque presque new wave, très pop avec beaucoup de claviers. Cette idée de base s’est mélangée à ce que l’on est, ce que l’on aime et on s’en est manifestement beaucoup éloigné.

L’album transpire la nostalgie. On dirait qu’il se situe dans une autre époque. Dans un autre espace-temps. Vos albums précédents étaient plus ancrés dans le son de l’époque. Celui-ci est tout aussi léché et formidablement produit mais il se situe un peu « hors du temps ». Comment vous avez travaillé cette matière justement ?

C’est drôle que vous disiez ça. Lorsque j’ai rencontré Édouard Bonan, qui a mixé l’album, je lui ai justement dit qu’on voulait un son moderne. Mais bon, comme disait Brian Wilson, « I just wasn’t made for these times ». J’avoue que je me sens totalement étranger à 99 % de la production française. Manifestement, même quand on veut être de notre époque, on arrive à un autre résultat.

Apparemment le disque a été enregistré sur une assez longue période. Il bénéficie néanmoins d’une vraie unité sonore, d’une vraie homogénéité. Comment on fait pour « tenir le projet » en y travaillant aussi longtemps ?

En vérité, c’est le processus d’écriture et de maquette qui s’est fait sur le long cours, au fil de nos envies et de nos disponibilités. Mais l’enregistrement, lui, a été très rapide, sans doute le plus court depuis nos débuts. Les basses et batteries ont pris deux jours en studio, les guitares aussi mais à la maison, tout comme les claviers. Cette méthode, très minutieuse sur de longs mois puis spontanée sur quelques jours, donne sans doute cet aspect homogène et  vivant.

Quel travail avez-vous réalisé sur votre voix ? Je ne devrais pas dire cela comme ça mais vous ne chantiez pas exactement comme cela avant, si ? L’expression de l’émotion semble si juste tout du long. Vous avez fait de nombreuses prises de voix ?

J’ai enregistré toutes les voix seul, chez moi. C’est peut-être cette intimité qu’on peut ressentir. L’idée me plaît, en tout cas.

Les textes sont toujours intéressants chez vous car ils donnent l’impression d’être intimes et proches de vous tout en ne dévoilant finalement rien de bien précis. C’est toujours assez allusif. Comme du The Cure, en fait. On a l’impression de saisir le sens mais sans bien savoir à quoi cela fait référence.

J’aime beaucoup ce mélange d’intime et d’abstrait, qu’on peut retrouver chez Doug Martsch, le chanteur de Built To Spill, qui est un de mes héros (le rock des nineties encore, décidément!).  Ça relève de la pudeur, mais aussi d’un certain universalisme, puisque tout le monde peut y puiser ce qu’il veut, ça laisse une grande part à l’interprétation, à l’auditeur.

J’aime beaucoup The River and Me. De quoi est-ce que cela parle ?  Il a une structure assez complexe je trouve, comme s’il y avait deux chansons en une. Il y a quelque chose qui me frappe, c’est qu’à un moment, on dirait que la chanson va partir sur une sorte de montée, un truc plus rock et puis vous y renoncez comme si vous aviez décidé de ne pas y aller, de rester sur le registre de la « plainte ».

Il y a quelques années, j’ai vu un homme sauter du pont de Sully, à Paris, en plein mois de novembre. Nos regards se sont croisés juste au moment où il a lâché la rambarde, dos à la Seine, et il n’y avait pas une trace d’angoisse chez lui. J’ai appelé les pompiers, suis descendu sur les quais et l’ai aidé à sortir de l’eau avec d’autres gens attroupés. Et sur son visage, toujours le même calme, presque de la paix. Certainement pas le désespoir qu’on penserait y lire dans un moment pareil. La chanson évoque ce contraste.

Au moment de l’enregistrement, on s’est demandés s’il fallait ajouter des chœurs sur la fin, la rendre plus explosive. Et finalement ce faux départ convenait tout à fait à ce que dit la chanson.

A côté de ça, on a quand même des morceaux presque tubesques et assez soniques. Je pense à You’ve Got No Say où l’on est assez proches de ce que vous faisiez sur Shapes. On a l’impression que cette orientation plus rock n’est jamais loin mais que vous avez décidé de la repousser, non ? Parce que c’est trop facile peut-être d’aller chercher l’accord électrique ?

L’accord électrique, on l’a déjà beaucoup trouvé, notamment sur Shapes. On aime pas se répéter, et on déteste la facilité, les clichés.

Je ne sais pas si c’est bien mais en écoutant le disque j’ai aussi pensé pas mal à Chris Bell, le gars de Big Star, et à son album I Am the Cosmos. Le gars prenait pas mal de pilules. C’est à la fois rock mais aussi trippant. C’est une référence qui vous parle ? C’est à la fois presque du power rock mais aussi assez dépressif et psychédélique. En allant plus loin, je me dis que votre travail est vraiment une exploration de l’histoire du rock alternatif US. C’est comme si après avoir travaillé sur les 90s, vous vous penchiez sur les racines du rock alternatif US, que vous alliez explorer ces tempos-là, presque ralentis, où il y a des traces de folk, de blues.

J’aime bien cette idée d’exploration du rock alternatif. Au début du groupe on disait qu’on n’avait pas réussi à choisir entre Bob Dylan, Neil Young et Modest Mouse, Pavement. Les critiques nous rabâchent les oreilles avec les années 90, mais je n’ai pas l’impression avec The Summer Ends de ressasser ce qui se passait alors. Il y a une part de folk dedans, peut-être même du psyché, des choses plus électro. En tout cas le côté power rock, mais très mélancolique, convient bien à notre musique,  je pense.

La question est bête mais vous rêvez de quoi avec cet album ? De tourner ? Qu’on dise ce qu’on a dit que c’est votre meilleur disque ? Qu’il est juste beau et qu’on l’écoute ?

On aimerait tellement tourner. Le live, c’est vraiment la raison d’être d’un groupe de rock comme Old Mountain Station. Les amplis qui vibrent, la fuzz qui explose, tout le monde qui chante en choeur… A quoi bon, s’il n’y a pas ça ?

Qu’est-ce que vous écoutez comme musique en ce moment ? Comment vous vivez la période où vous vous trouvez ?

J’écoute beaucoup Carnage, l’album de Nick Cave et Warren Ellis. La chanson Albuquerque résume bien mon sentiment sur cette année passée. Même si j’ai souvent une bonne dose de rage en sus.

Est-ce que le groupe va continuer à jouer ensemble ? Est-ce que vous avez composé de nouvelles choses depuis cet album ?

La question de l’avenir du groupe se pose forcément. Mais je n’ai pas de réponse pour le moment. Actuellement, je consacre mon peu de temps libre à un album solo, dans une veine moins rock, avec beaucoup de boîtes à rythme et de synthés. Je devrais commencer l’enregistrement dans les mois à venir, avec Kid Loco à la production.

Kid Loco n’a pas produit l’album cette fois mais il avait fait un remix sur le EP Adios et on vous a aussi entendu sur son Rare Birds, sur le morceau No Tether notamment. Vous êtes resté proche de lui ? Il a une vision assez arrêtée sur ce que peut donner aujourd’hui une carrière « dans le rock ». Vous n’avez pas le même âge, ni le même passé, mais est-ce que vous parlez de ça avec lui des fois ?

Kid Loco est un ami, c’est aussi une sorte de mentor, puisqu’il a enregistré notre premier album et nous a presque tout appris de comment on fabrique un disque.  Je pense qu’il a conscience qu’il a démarré et connu le succès dans un marché qui n’existe plus. Mais quand on se voit, on préfère parler de musique, c’est quand même plus gai.

Ça existe toujours My Own Ghosts au fait ? J’y ai pensé pas mal en écoutant le disque d’ailleurs.

Le groupe est entre parenthèses pour le moment. Pas forcément mort, mais pas non plus vaillant.

De quoi avez-vous envie en général ? Qu’est-ce que vous faites quand vous ne pensez pas à la musique ?

Actuellement, je rêve juste d’assister à un concert, une bière dans la main. N’importe quel groupe fera l’affaire, pour être honnête. Ou de pouvoir voir un ami à Francfort, de boire des verres au bord du Main et de danser jusqu’au bout de la nuit.
En attendant je travaille, j’élève ma fille, je lis, j’apprends le japonais. Au final, comme pour beaucoup de gens, cette période n’a pas été très propice à la création. Sans doute la faute de l’enfermement. J’en ai tiré quelques bribes de mélodies, mais rien de très avancé.

Si vous avez quelques conseils de trucs sympas : des livres, des BDs, des disques. Des machins à faire. On prend.

Pendant je ne sais plus quel confinement, j’ai lu La Pierre et le sabre et sa suite, d’Eiji Yoshikawa. Deux gros tomes de 800 pages chacun qui racontent la vie de Miyamoto Musashi, un des plus célèbres samouraïs de l’histoire. C’est très long, mais plein d’aventures, très romanesque. La quatrième de couverture le qualifie d’Autant en emporte le vent japonais. Parfait pour s’occuper un long moment, non ?

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