Social Order sonne l’heure du Crime

 Social Order - CrimeOn vous jure. Social Order, groupe de darkwave entraperçu par le hasard des algorithmes grâce à Johnny Dynamite & The Bloodsuckers, n’a rien à voir avec une quelconque passion pour New Order. Mais alors RIEN, nada, aucun lien ! Une parenté entre cette pochette de single tout en nature brumeuse avec Power, Corruption & Lies ou celle de Peter Saville pour True Faith? Une coïncidence. Et que dire du titre, si glacé, infrastructurel et intimidant, Crime ? Passez – c’est un pur hasard !

On appréciera chez ce titre son trépidant, dépareillant du titre à la N(S?)O qu’on s’attendait à entendre. Pas de rythme traînant des pieds à la French Police ici, ni de voix caverneuse à la Cold Cave, ce qui coupe aux habituels truismes que l’on retrouve avec la plupart de ces groupes. On ne vous mentira pas en ne disant qu’il n’y en a aucun, mais c’est déjà ça. Car oui, si l’on se fie aux quelques titres essaimés depuis leur formation en 2020, leur shoegaze / darkwave semble plus svelte et aérée que la moyenne. La voix jeunette  de son chanteur, Mason Musso, est plus à même d’évoquer les voix de nombreux groupes 00’s à l’énergie débordante et claire, plutôt émo pop (Musso était un des chanteurs du groupe Metro Station – décidément, on ne se refait pas avec ces noms de groupe !), le genre à affoler les nénettes avec un simple timbre de voix et une veste luisante de cuir. Comparaison plus intelligente et rentrant plus dans la période 80’s, elle ressemble à celle du Michael Hutchence d’INXS. Leur précédent morceau All My Way, par exemple, est un hommage évident au Love My Way de The Psychedelic Furs. Ça change un peu des sempiternels Depeche Mode et O.M.D..

On est souvent bougon de voir de nombreux groupes porter sur leur dos leurs plus ou moins écrasants parents (ou plutôt, ici, grands-parents), mais cela cache notre satisfaction de constater que, quarante ans plus tard, une véritable déférence et une écoute religieuse de ces anciens groupes subsistent. Tout est en soi une affaire de dosage, en somme, et on ne va pas accabler (tout du moins, jusqu’à l’album) ce jeune groupe faisant ses marques avec les bagages qu’il porte justement sur le dos.

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