Tradition tenace dans le monde la pop indépendante, le « supergroupe » scelle la rencontre de popstars de l’underground le temps souvent d’un single ou d’un concert. C’est encore le cas de Tapioca Tundra, rencontre transplanétaire entre les australiens Mary Wyer et Julian Knowles d’Even As We Speak et la plus british des américaines Beth Arzy (The Luxembourg Signal, Jetstream Pony) autour de l’un des groupes 60’s les plus influents de cette scène jangle pop toujours prompte à dégainer les 12 cordes, The Monkees, auquel le trio pique non seulement le nom mais aussi ce Sometime In The Morning absolument lumineux.
Figures emblématiques de cette scène mais n’ayant jamais vraiment eu l’occasion de se croiser, notamment à cause de la pandémie (un concert londonien prévu en mars 2020 et reporté aux calendes grecques), Mary et Beth ont découvert un peu par hasard leur passion commune pour le fantasque quartet américain et plus particulièrement pour cette jolie chanson d’amour pleine de bonnes vibrations. Fidèle et respectueuse, la reprise dénote de l’original par l’usage des deux voix féminines qui se répondent d’un bout à l’autre de la planète dans une belle harmonie sur laquelle on n’avait aucun doute au vu du pedigree impeccable des deux dames.
Sometimes In The Morning sort sur Spinout Nuggets, le label yéyé du sud de l’Angleterre en compagnie d’une autre reprise des Monkees, Porpoise Song par Sounds Incarcerated sous la forme d’un chouette split single à l’ancienne.