Anton Newcombe trouve-t-il le temps de dormir ? Déjà prolifique lors de ses années débauches, le BJM en chef, depuis qu’il carbure à l’eau plate, redouble de projets. Une frénésie créative qui n’entache en rien l’inspiration du songwriter. Car depuis 2014 et l’excellent Revolution (quatorzième album du Brian Jonestown Massacre), Anton accumule les sorties : une fausse B.O.F (Musique de Film Imaginé), un disque en collaboration avec Tess Parks (I Declare Nothing), un Mini Album du BJM (Thingy Wingy). Sans même parler de la création d’un studio d’enregistrement à Berlin (où il réside désormais) nommé Cobra Studio, et d’une tournée sans fin qui voit actuellement Anton arpenter chaque coin du monde (Etats-Unis, Canada, Australie, Europe). Ouf !
Évidemment, il fallait bien que dans ce planning surchargé, Anton réussisse à enregistrer (quand ? Comment ?) un quinzième BJM (sinon, 2016 n’aurait pas totalement été 2016) : Third World Pyramid, un disque accompagné des fidèles Joel Gion et Tess Parks.
L’album, qui sortira le 28 octobre (chez A Records), se présente aujourd’hui via un premier single typiquement BJM. The Sun Ship entremêle voix plaintive (le côté The Smiths d’Anton), influences orientales et grattes psychés (quand même). Et malgré une sensation de naviguer en terrain conquis, rien à faire : on succombe toujours au Brian Jonestown. Probablement car dorénavant, une composition d’Anton Newcombe ne se mesure qu’à un seul musicien : lui-même.
Celui qui prit pour viager l’auteur de Thank God for Mental Illness a fait la mauvaise affaire du siècle.
02. Government Beard
03. Don’t Get Lost
04. Assignment Song
05. Oh Bother
06. Third World Pyramid
07. Like describing colors to a blind man on acid
08. Lunar Surf Graveyard
09. Sun Ship