On se reverra dans quelques mois maintenant pour savoir si oui ou non le Summer Memories de Bow Low mérite le titre de meilleur album français de l’année. Avec un peu de recul, la concurrence tremble et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement. Pas inquiets pour deux sous quant à cette heureuse perspective, les Aiglons (?) n’en finissent pas non plus de marquer des points avec leurs clips endiablés. Après le déjà bien sympathique Kabuki Dance mi-janvier (voir le clip ci-dessous), propulsant leur hit (absolu) dans une sorte de réveillon sulfureux sexy et digne du Grand Meaulnes (on rigole), Bow Low avait épaté la galerie avec le magnifique Love Is Chemical en avril, mettant en scène une hilarante et très Judd Apatesque guerre des sexes au service là encore d’une chanson au potentiel dévastateur.
En point d’orgue de cette démonstration créative, le groupe a livré fin juin un nouveau film, animé cette fois, illustrant l’un des meilleurs morceaux de l’album, Artemis. Dessiné et réalisé par Morgan Baudouin, le résultat est époustouflant, mêlant grâce et poésie pour une invitation au voyage tout à fait de saison. Sur ce morceau, on retrouve le clavier/synthé/orgue signature des Bow Low en réminiscence The Doors, les rythmiques tribales post-Foals et le chant assuré de Nicolas Casmus. Tout est en place et là où il faut pour un mini-tube de l’été qui s’imposerait de lui-même si la terre indé tournait comme il faut.
En attendant, il faudra bien sûr se contenter d’écouter l’album jusqu’à plus soif et de croiser les Bow Low là où ils se produisent. La prochaine date est le 29 août au festival Armelive, à deux coudées de Rennes. Sur la rumeur publique, cela ne se rate pas.
