Aidan Knight, le Canadien le plus nostalgique et enchanteur de ces dernières années est de retour fin août pour un quatrième album baptisé simplement Aidan Knight. Ce disque qui sortira chez Next Door Records/ PIAS ne devrait pas désarçonner ceux qui étaient tombés amoureux du jeune homme sur sa dernière production, le généreux et touchant Each Other.
Le premier single tiré du disque, Sixteen Stares, est, en effet, on ne peut plus soyeux et harmonieux. La batterie est discrète mais précise, jazzy dans sa régularité; le chant tendre et nostalgique tandis que la guitare musarde gaiement en tournant autour du pot. La chanson est vieille de quelques années et aurait été composée alors que Knight travaillait comme « réparateur » de chansons commissionné par des producteurs pour améliorer les productions d’autres artistes. Son application et sa mesure faisaient alors merveille. L’homme s’imaginait ainsi une destinée : obscur contributeur sur les chefs d’œuvre primés de plus connus que lui. Inventeur folk le soir, dans une chambre inconnue.
Le chanteur raconte qu’il vivait alors à Burbank et se rendait chaque jour pour travailler dans un studio où flottait la mémoire d’Elliot Smith, dont le portrait était peint sur le mur. On peut trouver un peu de la légèreté triste de l’Américain sur ce titre, qui figure un album élégant et apaisant. Est-ce qu’Aidan Knight pourra agiter la fibre nostalgique sur ce tempo tout au long de l’album sans ennuyer ou est-ce que le disque nous proposera autre chose ? C’est à cette question que l’été répondra. L’homme a fait de tels progrès dans ses productions depuis dix ans qu’on n’est pas inquiet.