Les Waterboys célèbrent Mick Jones, le guitariste de Clash

The Waterboys Where the action isLes Waterboys de Mike Scott existent toujours et c’est en soi une surprise à chaque fois qu’ils sortent un nouvel album, comme si on redécouvrait leur existence tous les deux ou trois ans, en se disant que ces jeunes vétérans (Mike Scott a 61 ans) du rock écossais méritent qu’on leur consacre un peu plus de temps, qu’on réévalue leur travail et (peut-être) qu’on se replonge dans leur discographie. Mais chaque tentative avorte à chaque fois, bloquant sur un son plein d’énergie, de liberté, d’insouciance, mais qui manque, album après album, de tenue, de cohésion et de force. Les Waterboys ont réalisé de très belles choses, enregistré des chansons magnifiques, réussi quelques albums qui valent le détour mais on aura, année après année, et à chaque fois, trouvé mieux ailleurs les condamnant (chez nous) à une estime presque forcée assise sur leur longévité et la sympathie générale qu’ils inspirent.

Leur nouvel album, Where The Action Is, est esthétiquement démodé mais brillant. Il ressuscite des sons qui viennent des âges héroïques du post-punk, des années 80 et suivantes, à un instant où les limites entre les genres (folk, rock, punk) n’étaient pas encore tracées. C’est dans cet entre-deux, à la fois enthousiasmant et difficile à identifier, qu’évolue le groupe depuis quarante ans et dans cet entre-deux musical qu’il rend sur ce single hommage au guitariste Mick Jones, leur quasi contemporain (Mick Jones a 64 ans), et héros à guitare punk de toute une génération. Mike Scott évoque dans ce titre ses rencontres avec le co-leader des Clash, fondateur de Big Audio Dynamite et accessoirement producteur des Libertines et collaborateur de Gorillaz. London Mick est une chouette chanson rétro, « à la manière de », punk et émouvante. La musique vaut ce qu’elle vaut mais les textes sont chouettes et empreints d’une naïveté et d’une adoration enfantine qui surprennent à cet âge. Coeur de fan et coeur de pirate, voilà ce qu’il reste de Mike Scott après 40 ans d’activisme. C’est à la fois peu mais aussi réjouissant. Le rock est une histoire d’héroïsme et de héros.

I first met him in the punk rock days
He was blowing through town in a punk rock blaze
I was a Clash kid under the spell
He bought me Coca-Cola at the band’s hotel
Bought me Coca-Cola at the band’s hotel
He aced Strummer with his killer licks
You were my guitar hero, London Mick
There was no band they couldn’t lick
Then or now, London Mick

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