Allez savoir à quoi ça tient. Au talent de l’artiste ou à un gros coup de fatigue. Toujours est-il que parfois de petits miracles se produisent et on se met à chialer sans vraiment savoir pourquoi en regardant un clip sur YouTube. Le truc le plus con de la terre après avoir regardé des mises en scène avec des chats. Mais, décidément, on ne se lasse pas de la vidéo de Misplaced, extrait de Buy Eastbound EP qui nous permettait de découvrir Riley Pearce. C’était il y a déjà trois ans et depuis on n’avait pas eu de nouvelles de l’Australien avant l’annonce du retour du jeune chanteur-compositeur à la gueule d’ange avec Love And All That Stuff – à paraitre le 19 mars 2021.
Si le premier single divulgué, Electricity, est une chouette ballade acoustique, ce n’est encore pas cette chanson qui lui permettra de convertir les promesses entendues dès ses premières chansons, il y a déjà une éternité (2013).
En revanche, All My Love devrait reposer le débat au bon niveau : Riley Pearce est-il capable de jouer dans la cour des grands ? Cinquante secondes pour poser le contexte, une première marche et à 1’10, première frisson, suivi de celui qui parcourt l’échine de fond en comble 20 secondes plus tard. Et puis après 2 minutes, la mélodie qui s’arrête avant de repartir de plus belle. Et pourquoi est-ce si touchant ? Il n’y a pourtant rien d’autre qu’une mélodie interprétée sur une guitare en picking en boucle, une batterie minimale et ce chant fêlé qui laisse voir le tréfonds de l’âme, où se bousculent les doutes, les peurs, et les espoirs.
Alors quoi, sortira-t-il enfin de son « outlaw land » ou restera-t-il indéfiniment un redneck dont le génie ne dépasse pas la tournée des bars du coin ?