Roulette Memory #42 : Lonny présente Nebraska de Bruce Springsteen

Lonny - Bruce Springsteen NebraskaLonny vient de piocher Nebraska, sixième album du Boss, dans sa discothèque personnel. Un disque que la jeune chanteuse emmène systématique avec elle dès qu’elle bouge en voiture.

J’ai d’abord entendu parlé de ce disque, avant de l’entendre. Springsteen m’était complètement étranger. Il représentait globalement à mes yeux le rock, l’Amérique et la sueur. Je le voyais comme un interprète fabuleux, mais je n’avais jamais vraiment creusé ses autres talents.

Alors on me parle de ce disque mystérieux, enregistré à la base comme maquettes sur un Tascam à cassettes. On me raconte l’enregistrement studio qui s’avère manquer d’âme à ses yeux et le choix radical de garder bandes de démos pour en faire les pistes définitives de l’album.
Un tel choix m’intrigue : Ceux qui prennent les chemins les plus longs ont tendance à me fasciner. J’aime ce courage là, cette droiture qui consiste à faire le choix de l’âme, du profondément juste et non celui des paillettes ou de la facilité.

Alors je me le procure. Rien qu’à sa pochette énigmatique, je l’adopte. Elle est à la fois accueillante et un peu perturbante, il est question de neige, et route et de grande lettres capitales rouges.

Je l’ai écouté des dizaines de fois et je n’ai jamais finit de découvrir ce disque. C’est une leçon se simplicité sur tous les plans : songwriting, paroles, arrangements. J’y découvre à chaque fois les traits d’une Amérique profonde, sublimement mise en musique. J’ai l’impression qu’il y offre 200% de lui, c’est absolument énorme de générosité, tout ça avec un dénuement total de production. Ce disque est à la fois indémodable et super ambitieux.

Je l’emmène dans chacun de mes déplacements en voiture, je trouve qu’il est la parfaite B.O de voyage. Je n’hésite pas aussi à le convoquer dans des écoutes plus méditatives. Car j’en ai aussi fait une véritable croyance en matière de sobriété. Il me rappelle à chaque fois qu’on a pas besoin de grand chose matériellement pour offrir quelque chose de fort. Je crois qu’il représente tout ce que j’aime dans le fameux esprit « folk » auquel je suis attachée.

Lonny vient de sortir coup sur coup deux chansons Incandescente et Avril Exil) qui marquent (et sauvent) cette année 2020 misérable finissante. Deux titres épatants qui devraient figurer sur un album que l’on espère entendre dans quelques semaines.

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