Telepopmusik s’en fout royalement et a bien raison

Telepopmusik - who Gives A FuckOn s’en veut énormément car après avoir causé de leurs singles, on n’a pas pris la peine de dire que le nouvel album de Telepopmusik, Everybody breaks the line, était non seulement très bien mais une source de réconfort pour traverser l’époque actuelle. Pétri de sonorités post-disco, de morceaux envoûtants et trip-hop en diable, ce disque qui n’est jamais que le troisième album du groupe en vingt ans est un disque qu’on a écouté plus qu’on a eu envie d’en chanter les louanges.

On se rattrape un peu (à distance) avec la présentation du clip (un peu plus frais) de l’un des meilleurs morceaux des douze. Who gives A fuck convoque deux featurings en la présence de notre chouchou Mau (qu’on ne présente plus cette fois) et de la non moins géniale bombe Sylvia Black, dont l’album Twilight Animals continue de hanter nos rêves érotiques les plus secrets. Sur un instru très french touch, atmosphérique et galactique, délicat et précis, mais aussi entêtant et efficace, les deux invités posent un chant désinvolte, lascif et ultrasensuel. L’ensemble est à la hauteur de son titre, négligent, léger et j’menfoutiste. Qu’est-ce qu’on en a à faire de l’amour, de la mort, du temps qui passe quand on peut vivre, danser (seul chez soi et jusqu’à 18H) ? Pas grand chose en effet. Le single de Telepopomusik, dans la période actuelle, sonne comme un manifeste hédoniste, un hymne à l’insouciance et à une forme de résignation salutaire. Advienne que pourra. La prestation des deux chanteurs est à mettre en avant, crâneuse, techniquement irréprochable et d’une harmonie qui saute aux oreilles. Nous aussi, on aimerait s’en foutre avec ce panache, cette classe et cette élégance. Si la French Touch, dont Telepopmusik a fait partie à sa manière, a laissé quelque chose derrière elle, c’est bien ce sens du style et ce dandysme mélodique. Tout est question d’attitude et de rythme. Il n’y a rien d’autre.

Pour les fans de Mau, dont nous sommes, l’ancien chanteur d’Earthling et ses comparses, Leo Hellden et Narumi Herisson ont annoncé, il y a quelques semaines, avoir bouclé le nouvel album de Tristesse Contemporaine dont on devrait bientôt entendre parler. Le chanteur a aussi avancé sur un projet qui reste encore à ce jour mystérieux et qui s’appelle Sugaar. Quelques extraits et une reprise du Comme un Boomerang de Dani/Daho/Gainsbourg sont disponibles sur le Facebook ou l’Instagram du bonhomme.

Recevez chaque vendredi à 18h un résumé de tous les articles publiés dans la semaine.

En vous abonnant vous acceptez notre Politique de confidentialité.

More from Benjamin Berton
Conte de Grin : Al’Tarba conclut en beauté avec Dead Fairies
« À chaque fois que l’on dit qu’on ne croit pas aux fées,...
Lire la suite
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *