Andy Bell (Ride, Oasis) en mode solo : c’est bon comme là-bas !

Andy Bell - The View From Halfway DownThe View from Halfway Down, c’est le titre du premier album solo d’Andy Bell qui sortira le 9 octobre chez Sonic Cathedral. Etonnamment, ce vieux routier de l’indie rock anglais (qui fête son 50ème anniversaire aujourd’hui) n’avait jamais signé un disque en son nom propre, évoluant en guitariste et guitariste/chanteur/songwriter pour diverses grosses cylindrées, dont bien sûr son groupe de cœur, Ride, où il partage généralement les compositions avec Mark Gardener, mais aussi Hurricane #1, il y a bien longtemps (après la séparation de Ride) et bien entendu au sein des groupes des Gallagher, Oasis ou Beady Eye, où il a longtemps fait office de joker de luxe.

Entre deux albums des oxfordiens reformés (Andy Bell a bien précisé qu’il s’agissait d’une aventure solitaire et qu’il ne faut pas interpréter celle-ci comme une manière de délaisser Ride), Bell signe donc un album dont la première composition ne surprendra personne. Love Comes in Waves (titre qui avait déjà utilisé par Malcolm Middleton il y a quelques années) est en effet tout sauf étonnant. La voix, les guitares, l’ambiance éthérée et dream pop, les effets : tout y est juste comme on l’attendait pour une séquence aussi convaincante que finalement anodine mais néanmoins… planante. La mélodie a de faux airs de The Byrds et fait un appel du pied à des générations d’amoureux de rock californien et de shoegaze. Le clip est d’ailleurs bien plus psychédélique et complexe que ne l’est le morceau. « Love comes in waves, psychedelic raves, lost nights, found in days of volume, fuzz and delays. If you’re searching for meaning, or a secret worth revealing, and you’re missing the feeling of connection, a reflection back from above, you’re ready to ride the first wave of love. »

Le texte lui-même est légèrement réflexif, comme s’il s’agissait de murmurer à l’oreille du public qu’on sait exactement ce qu’on fait et qu’on évolue dans le registre qui était attendu et qui plaît sans aucune prise de distance. Les fans du groupe apprécieront le titre pour ce qu’il vaut : une sorte d’assurance tout risque du bon goût shoegaze, un shot bien tassé (et presque pur) de nostalgie shoegaze. Pour l’excitation supplémentaire et la montée d’adrénaline, il faudra se tourner ou pas vers d’autres chapelles. Mais ne boudons pas notre plaisir. Love Comes in Waves est un beau morceau et ne fait pas son âge.

Pour un anniversaire (le sien), c’est un beau cadeau qu’il nous fait.

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