Voilà plus de 30 ans que Laurent Barnaud, le fringant cinquantenaire qui se cache (à peine) sous le nom de Fandor traine ses guêtres au cœur d’un Bordeaux pop et rock qui n’en finit plus de se renouveler et de montrer son dynamisme. Si Un Rêve Dans Un Rêve est son septième album depuis qu’il s’est lancé seul en 1998, il est surtout son quatrième en six ans, indiscutable signe d’une vigueur créative qui, ça n’a rien d’anodin, semble en plus se bonifier avec l’âge. Un album qui ne révolutionne pas la patte Fandor mais qui étonne par sa fraicheur et l’éclat de ses guitares qui magnifient cette pop directe qui se fredonne en moins de deux. Un album qui oscille entre nostalgie (Adolescent), rupture (A Quoi Bon) et regard porté vers l’avenir, à deux et ce sentiment, passé un certain âge, qu’il n’y a plus vraiment le temps pour vivre avec le frein à main (L’Aube Scintillante, magnifique ou Lâcher Prise). Alors puisqu’Un Rêve Dans Un Rêve se présente un peu comme un rapport « bilan et perspectives », nous en avons profité pour échanger avec Laurent et revenir avec lui sur cette belle longévité qui en fait un des meilleurs et plus expérimentés représentants de la pop anorak à la française
Laurent, les premières traces discographiques que l’on trouve de toi remontent à 1993 avec le premier single de Lemon Curd sur Cornflakes Zoo et plusieurs participations à des compilations. Depuis, des dizaines d’acteurs de la musique d’alors ont complètement disparu et toi, jamais. Comment expliques-tu cette longévité ?
L’envie de continuer, le plaisir d’écrire, de jouer, de chanter, de rencontrer d’autres musiciens. La musique est importante dans ma vie, mais je ne fais pas que ça et puis c’est un moyen de m’échapper, c’est une soupape. C’est vital pour moi ! J’éprouve aussi beaucoup de plaisir à enregistrer, à jouer, donc pourquoi s’en passer ? Au final, on écoute toujours ma musique et on en parle un peu, donc je continue. Merci à internet quand même qui est un sacré bon moyen pour se montrer et diffuser sa tambouille.
Il y avait eu des premières expériences de musique et de composition avant Lemon Curd ?
Oui j’ai été bassiste dans un groupe dont j’ai oublié le nom. Ils étaient super sympas mais leur musique ne me touchait pas. Je débutais la basse et ils m’ont aidé à progresser. Mais la vraie rencontre importante, c’est en 1992 avec Patrice, le chanteur guitariste de Lemon Curd. On avait les mêmes goûts en musique : la pop ligne claire de Lloyd Cole à Everything But The Girl en gros. Patrice m’a beaucoup apporté et surtout on est devenu des amis toujours aussi fidèles à ce jour !
Quels souvenirs gardes-tu de ces années 1990 à Bordeaux et en France ?
Que des bons souvenirs ! La rencontre avec Patrice, avec les gens de Cornflakes Zoo : Stéphane Teynié, Philippe Roure, le graphiste du label, le fanzine Anorak dans lequel on écrivait tous. Il y avait au début un peu de rivalité avec les gars du label Aliénor, le concurrent direct de Cornflakes Zoo, puis de l’amitié notamment avec Martial qui tient le magasin mythique Total Heaven qui est devenu le batteur de Lemon Curd. Je citerai aussi la rencontre avec des musiciens comme Kim qui a joué avec Lemon Curd et Fandor, Stéphane Gillet qui a joué de la batterie avec Fandor. Je me rappelle aussi des premiers concerts au Jimmy avec Lemon Curd ou Fandor, les premières parties. Notre amour pour Sarah Records nous avait même amené à organiser la venue de The Wake et Blueboy avec l’asso de Stéphane Teynié. Bref on jouait et on faisait jouer les autres, on écrivait dans notre fanzine, tout était parfait, on était sur tous les fronts de la pop ! Et puis comment oublier la diffusion radio du premier 45 de Lemon Curd chez Bernard Lenoir, les chroniques dans Les Inrocks, Magic, etc… Emmanuel Tellier qui jouait aussi dans Chelsea dont nous avions fait la première partie nous a bien aidé et Beauvallet évidemment ; le premier papier dans Les Inrocks sur Fandor, c’était JD!
Tu as des regrets par rapport à ta « carrière » ?
Je n’ai aucun regret. Au départ je voulais juste accompagner Patrice pour jouer à la cantine de la fac et au final on joue avec Divine Comedy. Plus tard avec Fandor, je joue en première partie de St Christopher, Hefner, des groupes que j’adore pour finir un beau jour par faire la première partie du pape de la pop française que j’écoutais depuis mes 14 ans et qui m’avait fait découvrir le Velvet Underground : Etienne Daho ! Tous ces petits papiers dans la presse nationale, c’était une chance énorme pour moi, presque inimaginable. Je dois rappeler que je suis semi-pro, je sors des disques, je fais quelques concerts, mais je ne vis pas de ma musique. Donc tout ça, ce n’est que du plaisir et du bonus.
C’était clair dès le début que ça resterait un hobby ou quand on commence à avoir un peu de presse, de passages radio, il y a un moment où ça finit par traverser l’esprit ?
Oui bien évidemment, mais quand tu as des enfants et un travail à côté, tu ne prends pas le risque. C’est peut-être stupide, mais faire mon petit bout de chemin en semi-pro on va dire, ça me va très bien. Il n’y a pas le stress de se dire qu’il faut enchainer les cachets.
Tu donnes peu de concerts alors que tu sembles y être très à ton aise, souvent déchainé ! C’est un regret ça, de ne pas pouvoir en donner plus ?
Je donne moins de concerts qu’avant car je suis de plus en plus exigeant pour moi et mes amis musiciens qui m’accompagnent en live (Cecil à la basse et aux chœurs, Philippe aux claviers et guitare et Thomas à la batterie). On a tellement joué dans des endroits pouraves qu’on veut maintenant des lieux plus sympas. J’ai joué en janvier 2024 en solo dans un petit lieu nommé le Zig Zag à Bordeaux avec Cath qui m’a accompagné sur quelques titres et je me suis roulé par terre comme d’habitude ! On a joué aussi à Limoges dans la salle John Lennon et c’était très bien organisé avec du public et dans des conditions pros. Je vais sans doute jouer dans un beau festival cet été et également peut être dans un autre festival pour les 40 ans d’une radio.
Comment le fan de musique, acteur underground qui n’a jamais cessé d’être présent que tu es juge l’évolution de la musique indépendante ces dernières années ?
Je reste positif ! Je trouve qu’Internet, quand on utilise bien l’outil, est un méga tremplin pour rester complètement indépendant. Tu peux diffuser ta musique comme tu veux et ça c’est quand même formidable. J’ai découvert tellement de groupes et artistes géniaux sur Bandcamp par exemple ; c’est la liberté totale. Tu imagines si on avait eu ça à l’époque de Cornflakes Zoo ?
Tu restes fidèle au format CD mais je crois que tu achètes beaucoup de vinyl. Est-ce une question de goût ou de pragmatisme par rapport à ton « modèle économique » basé sur l’auto-production, avec des ventes un peu confidentielles ?
J’ai fait des vinyles (un album et un single en 1998, un dernier 45 tours en 2014) mais cela devient très cher de presser un vinyle. Du coup, la solution du CD digipack tout mignon est une alternative, du moment que tu es présent sur les plateformes. J’ai souvent eu la chance de me faire aider par des labels indépendants (Cornflakes Zoo, Z and Zoe Records, Electric Romeo Records) mais la solution de mon propre label Nemo Records est aussi un moyen de sortir ce que l’on veut quand on veut ! Alors oui j’achète encore beaucoup de vinyles et aussi des CD mais je suis également abonné à Deezer. Tous les moyens sont bons pour écouter de la musique ! Mais assurément, mon support de cœur c’est le vinyle… Oui !
Tu évoques les plateformes : ton dernier disque n’est tiré qu’à 100 exemplaires en CD, c’est parce que pour un artiste comme toi aussi, le numérique et le streaming ont pris le dessus en termes de diffusion ?
Actuellement, le streaming, tu ne peux pas y échapper. Certains artistes ne sortent leurs prods que sur les plateformes et comme tu le sais, les gens à part les geeks comme nous n’achètent plus de disques physiques. Si je sors encore du CD, c’est juste pour le vendre par correspondance, dans certaines boutiques et sur les concerts.
Sais-tu par les stats des plateformes qui est ton public en 2024 ?
Non, je n’ai aucune vue sur la population qui m’écoute sur les plateformes. Tu sais un peu avec le nombre de fans ou nombre d’écoutes sur Spotify ou Deezer mais c’est tout. Bandcamp au moins c’est plus près des gens et tu sais qui achète tes disques.
Au début de Fandor, tu hésites, vas et viens entre l’anglais et le français et depuis En Quatrième Vitesse, ton précédent album, le français a définitivement pris le pas. Comment expliques-tu cela : simple gain de confiance ou envie de mieux partager tes textes ?
C’est venu naturellement, d’autant que mon anglais n’étant pas parfait, j’ai trouvé ça plus honnête de chanter en français. Il me reste quelques chansons que je chante en anglais et c’est un plaisir, mais le français me permet d’aller plus loin dans le sens. Pour autant ce n’est vraiment pas un sujet pour moi : il y a des tonnes de groupes français qui chantent en anglais que j’adore.
Est-ce que ta façon d’écrire et de composer a évolué au cours de toutes ces années ?
C’est difficile pour moi de dire si j’ai évolué… oui j’espère.
De quelle façon ?
J’essaie de faire des pop songs mélodiques et catchy. Parfois j’écoute des vieux titres et je trouve que j’étais plus naturel, je ne me posais pas de questions : j’enregistrais et puis je voyais ce qui sortait, c’était plus spontané. Maintenant, je suis plus dans la réflexion, le son est plus maîtrisé, je joue mieux de la guitare, tous ces aspects un peu techniques mais je tente de conserver le plaisir de l’instant.
Tu es généralement entouré d’une équipe de copains musiciens fidèles mais sur ce nouveau disque, leurs apparitions sont rares. D’où t’es venue cette envie de travailler vraiment en solo ?
En concert ou en studio, depuis que j’ai lancé ce projet à la fin des années 1990, j’aime avoir la liberté de me dire que je joue seul ou accompagné, que ce soit en live ou dans les murs d’un studio. Bon, en gros les studios c’est chez moi, dans ma maison bordelaise ou dans celle de campagne en Charente-Maritime (rires). Ce n’est pas prémédité, c’est en fonction de mes envies : sur certains disques, j’aime faire intervenir beaucoup de monde et puis sur d’autres, j’aime être seul ou faire intervenir des proches par touches. C’est le luxe de l’artiste solo. Sur mon dernier disque, Cecil fait un solo de guitare, Philippe un solo de clavier et Thomas une batterie, sans oublier ma fille Stella qui chante sur le titre Enfin.
Tes filles justement sont depuis longtemps présentes sur tes disques : artwork, chœurs, chant.
Oui c’est vrai. Depuis leur plus jeune âge, on les a sensibilisées à la création artistique. Plus tard, elles ont voulu toutes les deux des instruments de musique, guitare et basse et elles chantent toutes les deux très juste et ça les amusait de le faire sur mes disques. Maintenant Emma joue sur ses propres productions, elle a même monté un duo avec sa sœur.
Et toi, tu n’as jamais eu l’envie de remonter un groupe en bonne et due forme ?
Alors, j’ai eu la chance de jouer dans le groupe Supernormals de mon ami guitariste Cecil qui joue de la basse dans Fandor et de faire un album avec eux en 2011. Donc non, je préfère avoir mon truc en solo qui me permet d’être libre mais bien sûr, en live, j’adore jouer avec mes potes, on est comme un groupe : la Fandor team ! Au final, même en concert, soit je joue seul, soit accompagné (guitare, basse, batterie et tout et tout).
Je trouve que les parties de guitares sont particulièrement réussies sur pratiquement toutes les chansons de ce nouveau disque avec de belles sonorités et des accords catchy qui rentrent vite en tête ou véhiculent pas mal d’émotion. Je crois que c’est devenu ton instrument de prédilection, comment travailles-tu ces parties de guitare ?
La guitare est un instrument simple et merveilleux et en plus je trouve que les guitares sont sexy non ? Les Fender, une Jaguar, une Jazzmaster c’est trop beau ! Après j’aime expérimenter et accumuler les pistes de guitares surtout en fin de titre pour faire des montées chromatiques. J’avais été fasciné à l’époque par le leader de The House of Love qui expliquait avoir mis 20 pistes de guitares sur le titre Christine ; le son au-dessus du son ! J’ai plus tard découvert les effets grâce à mon ami Cecil qui est un fou de tous ces trucs mais pour moi, c’est la mélodie qui doit diriger tout ça.
Pour composer, tu es plutôt à siffloter au boulot et enregistrer l’idée ou plutôt à faire des jams interminables desquelles ressortent une ligne mélodique, une suite d’accords que tu trouves sympa ?
Je pars la plupart du temps d’une série d’accords à la guitare et je colle une mélodie par-dessus. Le texte arrive à la fin. J’enregistre l’idée au téléphone de peur de l’oublier ; mon téléphone déborde de chansons, parfois que je ressors beaucoup plus tard. Avec le projet Cath & Fandor, c’est autour d’un bon feu de cheminée et d’une bonne bouteille de Bordeaux que les idées sont arrivées ! (rires)
Je trouve Un Rêve Dans Un Rêve particulièrement influencé par le son Sarah records et la pop anorak, plus que tes dernières autres productions. Une explication à cela ?
Il est vrai que je suis un collectionneur de l’écurie Sarah. Les guitares jangly et twee, j’adore ça et depuis 2 disques, je tourne vraiment autour de ça. C’est sans doute un peu inconscient mais j’ai beaucoup écouté Blueboy c’est vrai. Ce n’est pas de la nostalgie, c’est juste le plaisir des guitares carillonnantes mais ça remonte aux Smiths quand même… Sans les Smiths pas de Sarah, sans Sarah pas de Fandor ! (rires)
Une des exceptions sur le disque, c’est Mes Amis Underground qui est très noisy. Pour te suivre depuis un moment sur les réseaux, je te sais très fan de Jesus & Mary Chain et The Cure ; tu n’as jamais été tenté de faire tout un album qui soit moins pop plus mais plus noisy, plus dark, post-punk ?
Mon propos est pop même si je suis fan de new wave. Pour les Jesus, je ne suis pas objectif, je trouve que ce groupe est un miracle, la pureté même. Sur mon album précédent j’avais enregistré ce titre shoegaze, Un soleil affligeant pour me libérer de ce style que j’adore. Sur ce disque j’ai enregistré un titre noisy pop (tu vois la différence entre noisy pop et shoegaze j’espère !) en hommage aux Jesus et juste pour le plaisir de faire des larsens tout un dimanche après-midi ! Un vrai sale gosse quoi ! Ce titre, Mes Amis Underground qui est une référence au My Little Underground des Jesus sur Psychocandy est aussi une chanson qui se moque avec tendresse du milieu pop indépendant dont je fais pleinement partie ; il y a donc beaucoup d’auto-dérision dans tout ça. Mais c‘est drôle car ta question est tout à fait d’actualité puisque justement, je pense que mon prochain disque sera toujours pop mais plus dur, plus noisy, plus rêche et plus rock ! Il faut aussi que je fasse un titre à la The Cure mais ça c’est dur.
Sur tous tes albums, on retrouve des textes particulièrement réussis et touchants. C’est le cas ici avec le magnifique L’Aube Scintillante qui semble parler d’un nouveau départ. J’ai le sentiment que tu te livres un peu plus sur ce dernier disque que sur les précédents, que la part auto-biographique qu’on a toujours pu percevoir prend cette fois plus de place. C’est exact ?
Oui, merci, tu as vu juste et ça me fait très plaisir que tu l’aies remarqué. L’aube Scintillante est un titre que j’aime beaucoup car il parle d’un moment où ma vie a basculé. Il parle aussi d’une personne dont je suis amoureux, tu l’auras compris.
La nostalgie est un thème qui revient souvent dans tes derniers disques ; tu es comme ça dans la vie ou c’est juste une thématique qui colle bien à ta musique ?
Dans la vie ? Mais la musique c’est la vie non ? Dans la vie je suis une personne je crois très enthousiaste et gaie mais comme tout le monde, j’ai des moments plus sombres. Ma musique n’est pas que nostalgique mais quand elle l’est, c’est vraiment pour exprimer un état sincère et non pour coller à un style. Presque tous mes textes expriment la vérité de ce que je suis en train de vivre. Je crois que la palette des émotions qui me font sortir une chanson est très large. Ça peut être un film, une autre musique, un moment calme à la campagne, une conversation entendue dans un train.
Comme tu l’expliquais tout à l’heure, à tes débuts, avec les Lemon Curd, vous êtes pleinement dans le mouvement bordelais et depuis, tu sembles musicalement en tout cas plus en retrait des « scènes » bordelaises autour des collectifs Animal Factory dans les années 2010 et Flippin’ Freak plus récemment. Quel regard portes-tu sur l’évolution de cette jeunesse pop bordelaise ?
Je ne suis pas en retrait, je ne suis pas dedans, je suis à côté, pas loin, j’observe, je conseille et je soutien. Je suis un sage de la pop maintenant ! (Rires) Blague à part, je suis méga fan de la jeune scène bordelaise actuelle. Je sais parfaitement ce qu’il s’y passe, j’adore le label Flippin’ Freak dont j’achète les disques, je vais aux concerts et je suis fan de personnes qui ont l’âge de mes filles. J’adore par exemple Pierre Gisèle qui produit une lo-fi chantée en français absolument touchante, Th Da Freak est vraiment hyper bien et surtout Opinion, nom sous lequel se cache un garçon extrêmement talentueux qui nous distille une grunge pop très mélodique et addictive que j’adore. Et puis ma seconde fille Emma dont on parlait tout à l’heure fait partie de cette scène puisqu’elle joue dans plusieurs formations (Kim Ivanenko et Eliott Contrebande pour son projet solo…) qui ont des liens avec Flippin ! Donc la relève est assurée ! C’est étrange de voir ma fille évoluer dans le même milieu que celui dans lequel j’étais il y a 30 ans. Comme quoi les chiens ne font pas des chats !
Dans les vidéos que j’ai pu voir, elle est souvent à la basse, l’instrument des débuts pour toi aussi. Vous avez déjà évoqué la possibilité de monter des projets communs, qu’elle joue sur scène avec toi, ou toi avec elle d’ailleurs ?
Oui c’est dingue, un de mes premiers concerts, j’avais 22 ans et je jouais de la basse dans un groupe pop ; Emma a fait exactement la même chose. Je suis déjà intervenu sur une de ses chansons pour des parties guitares et on a peut-être le projet d’un concert ensemble mais surtout je la laisse naviguer seule. Je ne veux pas trop intervenir sauf quand elle me le demande et quand je lui propose d’intervenir sur mes disques. Idem pour Stella.
On devrait te retrouver prochainement avec un nouveau projet, Cath & Fandor ; tu peux nous en dire plus ?
Comme tu l’auras peut-être compris, Cath est la personne dont je parle dans L’aube Scintillante. Ce sera donc un album de duos pop. J’ai écrit la musique, j’ai joué et chanté sur ce disque, Cath a chanté mais surtout, elle est l’autrice de la plupart des textes. Ce sera un album plus dépouillé que mes propres disques mais Cath a également eu des idées de production qui m’ont forcé à sortir de ma zone de confort. Je suis fier de ce disque qui est terminé et qui sortira avant la fin 2024. Il y a même une amie qui joue magnifiquement du violoncelle sur cet album qui parle… d’amour !
Je sais aussi que tu es avant tout un grand fan de musique, acheteur compulsif de disques et très présents sur les concerts bordelais. Quels sont tes derniers coups de cœur sur disque et en live ?
Oui je suis un grand consommateur de musique, tout ce qui touche la sphère pop au sens large. J’ai adoré le concert et le dernier disque du groupe Aline et j’avais d’ailleurs joué avec Donald Pierre à Paris il y a 2 ans. J’ai aussi été très impressionné par les Fontaines DC en live ; le garçon est habité.
Pour les disques, si je fais des petites catégories comme ça, je dirais :
Les vieux qui m’impressionnent toujours : The Jesus and Mary Chain Glasgow Eyes, Michael Head Dear Scott, PJ Harvey I Inside The Old Year Dying et aussi les 2 derniers Belle & Sebastian.
Ceux que j’appellerais les Middle Class : The Idles Tangk et Real Estate Daniel
Du côté des frenchies : En Attendant Ana Principia et The Reed Conservation Society La Société De Préservation Du Roseau qui vient tout juste de sortir.
Et enfin, les petits jeunes que j’ai déjà évoqués : Opinion Horrible
et Pierre Gisèle Les Animaux.
Merci beaucoup Laurent de t’être prêté au jeu de l’interview. On te retrouve sur Un Rêve Des Un Rêve et peut-être prochainement pour quelques dates.
Crédits photos: Philippe Roure (pochette et portraits) & Cath (concert).
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